Formation à l’apiculture dans le Mbam, province du Centre, Cameroun

Introduction

La formation à l’apiculture s’est déroulée dans le village de Talba et les environs (département du Mbam, province du Centre) au Cameroun. Le fleuve Sanaga, au sud, et un de ses affluents le Mbam, à l’ouest, bordent la région de Talba qui présente de grandes similitudes avec le département voisin de la Lékié au sud, par la nature des sols et la couverture végétale. La forêt primaire a été très dégradée par les coupes de bois, puis par les plantations de cacaoyers et de palmiers. Des collines marquent le paysage du Mbam, avec le mont Tama (882 m) comme point culminant.

Les plantes mellifères abondent au Cameroun (Etoundi, pas daté) où une liste de 96 espèces végétales mellifères a été établie. Selon les données de A. Libong pour le Cameroun (Sucre-Villages : réseau d’appui aux initiatives apicoles communautaires) [Libong, 1998], il y avait alors 12 000 apiculteurs et 63 000 ruches. La production moyenne de miel par ruche et par an s’élève à 15 kg. La production annelle serait ainsi de 945 t. Les importations et exportations de miel s’élevaient respectivement à 23 t et 6 t.

Les arguments sont nombreux en vue de développer l’apiculture dans le secteur de Talba. Il s’agit de passer progressivement du stade de la cueillette à celui de l’apiculture moderne, d’où amélioration de la qualité et de la quantité du miel (Rondelet, 2006).

Parmi les centres d’intérêt de l’apiculture, on peut citer :
Amélioration de l’alimentation et de la santé : produits sains tels que miel, pollen, gelée royale, propolis, venin ; pas moins de 49 vertus sont accordées au miel (Etoundi, pas daté). « Lutte contre la pauvreté par l’apport financier (produits ci-dessus, cire, artisanat).
Protection et amélioration de l’environnement (pollinisation, incluant les cultures).
Connaissance de la flore melli-fère.
Fertilité des sols peu importante, toutes localités appropriées.
Peu d’entrants.
Relativement facile et bon marché au démarrage.

L’association Eybens-Cameroun s’implique depuis 1986 dans un partenariat avec les villageois du Mbam, dans le cadre de la solidarité internationale : santé, écoles, groupements féminins. Suite à la demande des villageois à une assistance pour une formation à l’apiculture, l’association avait alors adressé dès 2004 un projet aux responsables de plusieurs groupements d’initiatives communautaires. Nous avions également rencontré des groupements d’apiculteurs au Cameroun et en France (en partenariat avec des pays d’Afrique). Le coordinateur de ce projet, J.F. Pinglot, est adhérent au Syndicat apicole dauphinois et membre de Apiflordev (aide humanitaire pour le développement de l’apiculture et de la flore mellifère dans les pays émergent», notamment par le biais d’actions sur le terrain). Trois interventions ont eu lieu en 2005 et 2006, cor¬respondant en une formation permettant de passer graduellement de l’apiculture semi-traditionnelle (ruches à barrettes) à l’apiculture moderne (ruches à cadres).

Des ruches traditionnelles, n’ont pas été rencontrées pendant les missions de 2005 et 2006. Par contre, plusieurs apiculteurs exploitent des ruches dans la région voisine de la Lékié. La période idéale pour l’activité apicole dans la région de Talba se situe en janvier-février. Les relevés de la pluviométrie mensuelle indiquent une saison sèche de décembre à avril (période d’essaimages) et une grande saison des pluies de août à novembre (« hivernage »). Les participants au projet ont découvert les abeilles (Apis mellifera adansonii) et sont très motivés par l’apiculture. Ces villageois sont compétents pour la construction de ruches et ont une bonne connaissance des artisans locaux afin de réaliser du matériel. Le Centre de développement rural de Talba (CDRT), dirigé par les frères des Ecoles chrétiennes, a permis l’hébergement des formateurs, l’utilisation d’une salle, de l’atelier de menuiserie et d’une moto, ainsi que la mise en place du rucher-école et de la miellerie. Lors de la dernière récolte, du miel a été offert au CDRT, puisque les abeilles y butinent les fleurs… et que les frères apprécient le miel !

Formation apicoles

Les formations ont été assurées par Apicam (Apiculture au Cameroun 1998, Ngwe 2000) en janvier 2005 et J.F. Pinglot en février 2006 (Pinglot, 2006), et ont eu lieu au CDRT. Le support de formation consiste en plusieurs diaporamas et des clips vidéos, ainsi que des livrets didactiques. Les différents sujets exposés ont eu trait à : abeilles et fleurs, récoltes (nectar, pollen, propolis, eau), habitants de la ruche (reine, ouvrière, faux bourdons), tâches successives des ouvrières, ruches et ruchers, apiculteurs et matériel apicole, essaimage, cueillette des essaims, multiplication des colonies et élevage des reines, maladies et prédateurs, opérations apicoles, produits de la ruche et commercialisation (Boucher 1983, Villières 1987, Romet 2001, Lemoine 2005).
Un livret de formation a été remis à chacun des 20 stagiaires : « Apiculture moderne en Afrique centrale et occidentale » (Romet, 2006). Des copies du document du Peace Corps : « Apiculture de petite échelle » (Gentry, 1982) ont été fournies aux animateurs des trois villages. La formation pratique a eu lieu successivement chez les trois animateurs, respectivement à Ebina (R. Essomba), Talba (I. Kithi) et Tchamongo (D. Baliaba).
L’équipement de base a été acheté à Apicam, Yaoundé, par l’association Eybens-Cameroun. Il comportait, en 2005, une ruche et une ruchette kenyanes (KTBH : Kenyan Top Bar Hive), des supports de ruche, voiles, chapeaux, lève-barrettes, gants, enfumoirs et cire en trois exemplaires. Les ruches kenyanes à 27 barrettes de Apicam ont été modifiées par Christian Hochstrasser (originaire de Suisse). La face arrière, opposée au trou d’envol, a été munie d’une vitre avec un obturateur afin de suivre l’évolution de la colonie sans avoir à ouvrir la ruche.

Du matériel apicole plus conséquent a de nouveau été commandé à Apicam en 2006. En effet, il s’agit de se procurer tout le matériel disponible et fabriqué au Cameroun, ce qui diminue les frais de transport et fait travailler l’artisanat du pays. Le matériel non disponible sur place a été acheté en France, au Syndicat apicole dauphinois et à l’Abeille d’Or, Ets Chabert à Grenoble. L’utilisation de gaufriers manuels et d’un extracteur centrifuge (matériels fournis aux apiculteurs cette année) permettra d’améliorer les récoltes de miel.

Construction de ruches kenyanes et Langstroth

Les apiculteurs rencontrés au Cameroun mettent en avant la modernité de leur apiculture, toutefois basée sur l’emploi de la ruche kenyane à barrettes. Ces améliorations de détail passent par l’incorporation de vitres, le calage des barrettes dans des feuillures, la forme des barrettes, le système de nourrissement.
Il en découle un manque de standardisation, les rayons de cire bâtis par les abeilles n’étant pas interchangeables d’une mêche à une autre. En 2005, les stagiaires ont construit une dizaine de ruches kenyanes (à 27 barrettes) et cinq ruchettes (à 10 barrettes) avec leurs planches de bois dur (sapeli) et de bois blanc (frake, pour les barrettes). En 2006, nous avons fabriqué deux niches Langstroth de type « allongé » à développement horizontal, comme la ruche kenyane, selon les recommandations de A. Romer (Romet, 2006). Suite à la visite de A. Romer et J. Philibert, de l’association Apiflordev, en janvier 2006, les apiculteurs remarquent que la ruche Langstroth à cadres est plus facile à construire que la ruche kenyane. Il s’agit de développer une apiculture moderne, en introduisant graduellement des ruches à cadres mobiles. Cette ruche allongée comporte en tout 10 barrettes et 8 cadres. Les barrettes centrales accueillent le couvain, tandis que les cadres extérieurs servent pour le stockage du miel. Les faces latérales de la ruche, ainsi que les barrettes et les cadres sont réalisés avec du « bambou » (palmier raphia). Le travail du bambou local est facile et moins onéreux que les planches de bois (Romet, 2001). Des bandes d’espacement en tôle d’aluminium ont été réalisées puis fixées dans les feuillures. La réalisation de feuilles de cire a été mise en œuvre lors de cette formation en 2006.
De la cire liquéfiée et de l’eau chaude sont versées dans un bac étanche réalisé en contreplaqué. Une planchette préalablement trempée une nuit dans l’eau est ensuite immergée dans le bac. Après une ou plusieurs immersions, les deux feuilles de cire peuvent être décollées de leur support.

Chaque feuille de cire encore chaude est ensuite introduite et comprimée, à l’aide d’un rouleau, dans le gaufrier manuel à 1 000 cellules par dm (J. Kemp). Ces feuilles sont alors fixées sur les cadres en bambou des ruches kenyanes ou Langstroth, avec une armature le fil de fer, et à l’aide d’une roulette préchauffée (éperon). Huit apiculteurs disposent en tout de 16 ruches et 12 ruchettes kenyanes (l’un d’eux a fabriqué une série de 30 ruches, stockées actuellement) et 2 ruches Langstroth. Les vieux rayons de cire et les futurs opercules seront fondus dans le cérificateur (fondoir à cire) solaire que nous avons construit. Il s’agit principalement d’une grande vitre, posée au-dessus d’un tamis et d’une tôle en aluminium, et d’un bac de récupération de la cire fondue.

Récolte d’essaims et ruches pièges

En 2005 et 2006, nous avons visité les essaims sauvages installés dans des troncs d’arbres. Les villageois repèrent ces essaims surtout dans le but de faire la récolte du miel. Les apiculteurs ont observé environ 37 essaims durant l’année écoulée, en novembre, décembre et surtout janvier. En janvier 2005, quatre colonies sauvages étaient installées en brousse dans le tronc d’arbres morts, d’environ un mètre de diamètre, couchés à terre. Les colonies comportaient jusqu’à environ 15 rayons.

Une seule colonie renfermait une réserve de miel (environ 5 kg). Les autres colonies possédaient beaucoup de couvain, et pratiquement aucune réserve de miel. Il semble donc que la période de récolte ne faisait que commencer, avec un nombre limité de faux bourdons. De larges plaques de propolis obturent les trous des troncs d’arbres. Nous avons observé le petit coléoptère noir ALthina tumida, des moucherons (dans de rares occasions), des poux. NouS avons tenté, à partir de ces quatre colonies, de verser des paquets d’abeilles (introduits dans des sacs) dans des nichettes. Les abeilles, très certainement privées de leur reine, désertaient ces nichettes. Malgré toutes les perturbations apportées aux colonies, les abeilles (Apis mellifica adansonii) n’ont pas montré d’agressivité. Six autres essaims ont été logés dans des ruches pendant l’année, mais ils les ont désertées après deux semaines à six mois. En février 2006, huit essaims étaient installés dans des arbres couchés à terre (6 colonies) ou sur pied (2 colonies). La récupération de ces essaims nécessiterait de tronçonner les arbres couchés, puis de faire un essaim artificiel par tapotement et enfumage.

Les rayons de couvain et de miel seraient alors fixés aux barrettes et donnés à la ruchette d’introduction de l’essaim artificiel accompagné de sa reine. Des ruches ont donc été installées en 2003 et 2006 en tant que ruches pièges. L’intérieur des ruchettes, ainsi que la partie inférieure des barrettes ont été frottés avec de la cire et de la citronnelle (” charme des abeilles »). Des amorces de cire (2 cm de hauteur) ont été fixées sous quatre barrettes de chacune des ruchettes. Ces dernières ont été posées sur des supports métalliques, ou des piquets en bois afin d’être à l’abri des fourmis et des feux de brousse.

Quatre essaims se sont logés spontanément dans des ruches lors de la saison apicole et deux essaims ont été achetés. Les apiculteurs de deux villages ont, à l’issue de la formation 2006, six ruches colonisées. Nous avons visité les niches peuplées de K. Innou, dans sa plantation. Nous avons transféré la colonie d’une ruchette vers une ruche kenyane. Cette ruchette avait été obtenue par division de la ruche d’origine, lors de la formation assurée par A. Romet et J. Philibert. L’observation des cadres des ruches a permis aux stagiaires de découvrir le monde des abeilles, et la façon de travailler au rucher : enfumage, protections, manipulations des cadres. La première récolte de miel a eu lieu en mars 2006 dans deux villages. La dégustation du nectar s’est étendue de Talba, dans le Mbam, vers la France.

Visites d’apiculteurs

Huit apiculteurs disposent en tout de 16 ruches et 12 ruchettes kenyanes (l’un d’eux a fabriqué 30 ruches, stockées actuellement). Des apiculteurs de deux villages ont, à l’issue de la formation 2006, six ruches colonisées.

Une journée a été consacrée en 2006 à la visite des apiculteurs de la Lékié : E. Feitang à Saa cr l’association « Apiculture Grand Palmier » (AGP), à Kokoé et Saa. Nous avons bénéficié d’un excellent accueil.
Emmanuel nous a fait visiter deux de ses quatre ruchers, à proximité du centre de Saa. Nous avons ensuite dégusté le miel fraîchement récolté.
Nous avons découvert le rucher école d’AGP, avec une vingtaine de ruches kenyanes, sous la houlette de F.X. Pepogo-Sangala. Les abeilles se sont montrées très douces. Les ruchettes d’élevage comportent des vitres d’observation.
Des ruches comportent des nourrisseurs extérieurs. Des arbustes à floraison continue (CaUiandra) ornent ce paisible rucher. Dans la Lékié et le Mbam, les abeilles butinent les fleurs mauves de l’eupatoire (Epotôrium odoratwm).
Les zones de savane hébergent également des plantes mellifères et des cultures vivrières. En forêt, le « chant » des abeilles accompagne les apiculteurs.
Le retour s’est déroulé en compagnie de deux ruchettes peuplées qui butinent maintenant dans le rucher école du CDRT. Un voyage d’étude de deux jours, concernant six stagiaires, a eu lieu à Bafoussam du 31 mars au 1er avril 2006, à l’UGICAO (Union des GiC apicoles de l’Ouest) qui met en œuvre les techniques modernes de l’apiculture.

Suivi après formation et projets

Les stagiaires exploiteront conjointement les ruches kenyanes à barrettes (et à barrettes et cadres) et les ruches modernes à barrettes et cadres. Comme en 2005, après la période des essaimages, et avant le début de la petite saison des pluies en avril, le bilan du nombre de ruches et de ruchettes respectivement placées en pièges ou peuplées d’une colonie sera réalisé. Avant la grande saison des pluies début août, le bilan du nombre de barrettes occupées par des rayons de cire et une estimation des réserves en miel seront indispensables afin de préparer la saison apicole suivante. La mise en place de partitions et de nourrisseurs sera nécessaire dans le cas probable où les rayons bâtis n’occuperaient pas tout !e volume de la ruche. Dans le cadre du suivi en apiculture, les stagiaires continueront les visites aux apiculteurs locaux afin d’échanger leurs expériences. Les apiculteurs ont été sensibilisés à la commercialisation future du miel, avec les problèmes du transport et des prix. Ils ont observé des ventes de miel sur tes marchés de Talba, Mbangassina, Saa, Yaoundé et Kokoé, pour des prix allant de 2 000 à 6 000 FCFA/kg.

Lors de la séance de clôture de la formation, nous avons décidé de la création d’une Association des apiculteurs de la région de Talba (Barcelo 2003a-b, Serra 2005). Pendant l’année apicole 2006-2007, des réunions régulières auront lieu, alternativement dans les trois villages. Quatre réunions principales, en phase avec le calendrier apicole, avec l’alternance des saisons sèches (récoltes) et humides (« hivernage »), se dérouleront en présence d’un apiculteur confirmé. Nous avons à nouveau rencontré L. Balinimbe, responsable agricole à Mbangassina, qui est motivé pour l’activité apicole (Nzeugang, 2005). En France, des contacts sont déjà effectifs avec des membres de syndicats apicoles qui pourraient venir en mission à Talba. Nous étudierons les possibilités futures de développement de l’apiculture à Talba. Il pourra s’agir de donner des précisions pour des demandes de financement émanant de la future Association des apiculteurs de Talba et villages voisins. La création de la miellerie se met en place dans un local du Centre et comporte un pressoir manuel, un extracteur centrifuge manuel, un bac à désoperculer, un maturateur, du matériel de conditionnement.

Conclusions

La découverte de nombreuses colonies sauvages d’abeilles et de leurs importantes populations, liée à la présence dans la région de plusieurs apiculteurs, nous conforte dans ce projet de formation et d’installation à l’apiculture des villageois de Talba et environs. Les formations théorique et pratique se sont déroulées en 2005 et 2006 avec des stagiaires attentifs et particulièrement motivés et qui se sont beaucoup investis dans la fabrication de leurs ruches. Dans cette région du Cameroun, la ruche kenyane à barrettes est utilisée et a été choisie lors du démarrage de ce projet. Comme prévu, la mise en ruchette de colonies sauvages a échoué, et c’est la mise en place de ruches pièges qui a été réalisée avec succès. Suite au bilan positif de l’année apicole écoulée, nous avons lancé la construction de ruches modernes à cadres mobiles. Six colonies prospèrent actuellement dans les ruches de deux villages. Les apiculteurs disposent désormais d’environ 16 niches et 12 ruchettes kenyanes, et 2 ruches modernes à cadres (Langstroth «allongée»). La première récolte de miel a été faite en mars 2006. La réalisation de la miellerie démarre au Centre de développement rural de Talba, où se trouve déjà le rucher-école. Une association des apiculteurs est en cours de formation. Ces stages ont bénéficié de la contribution déterminante des frères Stéphane, puis Biaise et Gaston, directeurs du CDRT. Avant et après ces missions, les rencontres en France avec des apiculteurs ayant travaillé au Cameroun (et d’autres pays d’Afrique occidentale et centrale) ont permis une meilleure préparation.
Je remercie ainsi mes collègues apiculteurs M. Barcelo, A. Romet et V Le moine pour leurs précieux conseils. Dans le cadre de l’association Apiflordev, la mission de A. Romet et de J. Philibert à Talba en janvier 2006, a entraîné une forte dynamique des apiculteurs. D’autre part, Apiflordev a soutenu le dossier apiculture à l’attention de l’Agence des micro-projets. L’aide de la municipalité d’Eybens a été décisive, grâce aux subventions accordées à Eybens-Cameroun en 2005 et 2006. Cette deuxième année apicole démarre dans les meilleures conditions avec la dotation de l’Agence des microprojets (Guilde européenne du Raid, en liaison avec le ministère des Affaires étrangères) et les dons correspondants de Vivendi Universal et Les Vergers du Barry. Notre association a en effet été lauréate pour ce projet : « Introduction de l’apiculture à Talba et ses environs par la formation théorique et pratique de trois GIC ».

Jean-François PINGLOT
Apiflordev et Tiers-Monde Eybens Cameroun

Paru dans “Abeilles & Fleurs” – octobre 2006 n°676